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France: Les planteurs de betteraves demandent un changement de réglementation

(AFP) - La Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) a demandé vendredi au gouvernement français une modification de la réglementation française sur l'achat des betteraves par les industriels du sucre.

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Cette demande intervient après la décision de Saint-Louis, numéro 2 français du sucre derrière Béghin-Say et filiale à 100% de l'Allemand Sudzucker, numéro un mondial, de réduire de 5%, durant la prochaine récolte de 2005, ses achats de betteraves aux 9 000 des quelque 25 000 planteurs français de betteraves avec lesquels cette société est engagée.


"Si Saint-Louis Sucre peut diminuer ses achats de betteraves (...) tout en continuant à produire la même quantité de sucre (...), cela n'est possible que grâce au sucre contenu dans la partie haute de la betterave appelée collet, qui n'est pas payée (aux producteurs, ndlr)", affirme la CGB dans un communiqué.

Les progrès de la génétique ont en permis désormais que le collet produise quasiment presque autant de sucre que le reste de la betterave, soulignent les experts, et les planteurs français demandent donc que le poids du collet soit désormais pris en compte.

"Saint-Louis Sucre espère ainsi faire remonter 12 millions d'euros, soit 10 % de dividende supplémentaire à la maison mère Sudzucker. Ce sont 12 millions d'euros de spoliation des planteurs français", dénonce la CGB.

"J'ai saisi le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard et le ministre délégué au Commerce Christian Jacob de cette affaire qui ne peut en rester là. Jamais je n'aurai pu imaginer pareille décision de la part d'un fabricant de sucre", a déclaré Dominique Ducroquet, le président de CGB, cité par le communiqué.

Suite aux remous provoqués par cette affaire, le président de Sudzucker Théo Spettman va se rendre, le 3 décembre, au siège parisien de la CGB pour rencontrer les représentants des planteurs français concernées, a annoncé à l'AFP le directeur général de la CGB Alain Jeanroy.

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